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Supply chain et Open Finance : l’intégration qui pourrait révolutionner la logistique mondiale

GA
Giuseppe Avolio

4 min

Supply chain et Open Finance : comment l’intégration change tout

Et si l’Open Finance changeait pour toujours la gestion de la supply chain?

L’intégration de l’Open Finance dans la supply chain promet une transformation en profondeur des flux financiers. Grâce aux API, les différents acteurs peuvent mieux gérer les flux, automatiser les transactions et fluidifier l’ensemble du système. Comment ? Voyons cela ensemble.

Supply chain : définition et fonctionnement

La supply chain désigne l’ensemble des étapes entre la création d’un produit et sa livraison au consommateur final. Le terme “chaîne” est utilisé à dessein, car chaque maillon dépend du précédent.

Tandis que la supply chain gère les flux physiques, la supply chain finance (SCF) prend en charge les flux financiers. Son objectif : optimiser les relations économiques entre acheteurs et fournisseurs, renforcer la collaboration, limiter les retards de paiement et améliorer la stabilité de l’ensemble.

En cas de non-livraison, de défaut de paiement ou de tension sur les délais, la chaîne s’enraye — d’où l’intérêt des outils comme le reverse factoring ou le dynamic discounting.

Reverse factoring et dynamic discounting : comment ça fonctionne ?

Le reverse factoring (à ne pas confondre avec l’affacturage classique) est un mécanisme où l’acheteur, souvent une grande entreprise, sollicite une société de financement pour payer plus rapidement le fournisseur, à des conditions plus avantageuses. L’entreprise acheteuse rembourse ensuite le prêt selon des termes définis.

Le dynamic discounting, quant à lui, repose sur un paiement anticipé directement par l’acheteur, sans intermédiaire. Plus le paiement est rapide, plus la réduction sur la facture est importante. Ce système améliore la gestion de trésorerie des PME et leur permet d’accéder à des liquidités à coût réduit.

Open Finance : de quoi parle-t-on ?

L’Open Finance est un modèle qui permet le partage sécurisé et consenti des données financières des clients entre différents acteurs — banques, institutions, fintech, etc. C’est une extension de l’Open Banking, qui va au-delà des seuls comptes bancaires pour inclure assurances, prêts, épargne, retraite, etc.

Ce système repose sur trois piliers :

  • Le client qui donne son consentement
  • Les institutions financières
  • Les TPP (Third Party Providers), qui traitent et utilisent les données

Les API jouent ici un rôle central : elles agissent comme passerelles entre les systèmes informatiques, permettant un échange fluide et sécurisé des informations financières.

Une analogie pour mieux comprendre

Imaginez organiser un pique-nique de Pâques. Vous devez coordonner les grillades, les boissons, les couverts, les légumes… et chacun vous envoie des messages. Rapidement, c’est le chaos.

Vous créez alors un groupe WhatsApp. Résultat : tout le monde communique directement, sans passer par vous.
Voilà ce que fait l’Open Finance : faciliter les échanges entre les différents maillons d’un système complexe, comme le ferait un groupe de discussion bien structuré.

Que se passe-t-il quand la supply chain adopte l’Open Finance ?

Aujourd’hui, la supply chain souffre de communications linéaires et cloisonnées. Grâce aux API de l’Open Finance, ces échanges peuvent devenir continus, automatisés et transparents.

Les institutions bancaires, les TPP, les intermédiaires SCF et les ERP d’entreprise peuvent ainsi échanger en temps réel. Résultat :

  • Moins d’erreurs humaines
  • Meilleure productivité
  • Meilleure évaluation du risque
  • Plus de rapidité dans les règlements

Les services AIS (Account Information Services) permettent de voir l’état financier d’une entreprise, tandis que les PIS (Payment Initiation Services) déclenchent automatiquement les paiements selon des conditions définies.

Un exemple concret : GiardiNani S.r.l.

GiardiNani fabrique des nains de jardin. Une entreprise britannique passe une grosse commande, mais GiardiNani n’a pas la trésorerie nécessaire pour commencer la production.

Grâce au reverse factoring, l’entreprise acheteuse valide la facture via son ERP. L’API transmet les données à un tiers financeur, qui évalue la situation financière (AIS) des deux sociétés. Le financement est accordé à des conditions avantageuses, et le paiement est déclenché automatiquement (PIS).

GiardiNani reçoit l’argent, lance la production, et l’entreprise britannique rembourse le financement 60 jours plus tard. Résultat : accès rapide à la liquidité, processus fluide, et gain de temps — donc d’argent.

Et demain ? Intelligence artificielle, blockchain et prédiction des risques

Aujourd’hui, l’Open Finance permet une meilleure réactivité. Mais demain, grâce à l’intelligence artificielle et au machine learning, il sera possible d’anticiper les crises de liquidité, d’optimiser dynamiquement les services, et de modéliser les risques.

La blockchain, par sa transparence native, jouera un rôle essentiel dans la traçabilité et la sécurité des flux financiers. Des projets comme VeChain montrent déjà comment la crypto peut améliorer la gestion des chaînes logistiques.

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